Jeudi
19 Mars 2026
La Geneva International String Academy interprète Chostakovitch et Schubert, le 19 mars 2026 au Conservatoire de Genève.
Séparés par plus d’un siècle, Franz Schubert et Dmitri Chostakovitch partagent une même manière d’exprimer, à travers la musique de chambre, l’essence la plus intime de leur univers.
Tous deux trouvent dans le quintette une forme d’équilibre parfait - un espace où la rigueur du discours musical s’unit à la confession la plus personnelle. L’un compose à l’aube du romantisme, dans le pressentiment de la mort ; l’autre au cœur du XXᵉ siècle, sous le poids d’une époque qui soupçonne toute liberté.
Chez Schubert, le Quintette à cordes en do majeur D. 956, achevé en 1828, s’élève comme un adieu au monde. L’ajout d’un second violoncelle donne à l’ensemble une profondeur presque chorale: une architecture sonore ample, vibrante, où chaque voix respire et se répond dans un équilibre souverain.
Derrière la transparence des lignes et la clarté de la forme, on perçoit un chant suspendu entre sérénité et désolation. L’Adagio, d’une beauté bouleversante, semble abolir le temps ; les harmonies s’y déploient avec une lenteur infinie, comme si chaque note pesait d’un souffle d’éternité.
Un siècle plus tard, Chostakovitch, dans son Quintette pour piano et cordes en sol mineur op. 57, explore lui aussi cette tension entre lumière et abîme.
L’écriture contrapuntique, héritée de Bach, y devient langage de vérité : un dialogue tendu entre piano et cordes, où la densité de la fugue, la gravité du Lento et la rage du Scherzo traduisent l’oscillation permanente entre révolte et résignation.
Là où Schubert disait le pressentiment de la fin, Chostakovitch exprime la survie - celle de l’artiste dans un monde étouffé par la peur.
Ces deux quintettes, pourtant si différents, partagent une même architecture spirituelle. Tous deux unissent la rigueur formelle à une charge émotionnelle intense, l’intimité du dialogue instrumental à la vastitude d’un discours symphonique. Chez l’un comme chez l’autre, la musique dépasse le drame pour atteindre une clarté presque métaphysique : un lieu où la souffrance se transmue en beauté, et où la beauté, à son tour, révèle la fragilité du destin humain.
Ainsi se répondent, à travers le temps, Schubert et Chostakovitch : deux voix solitaires, deux consciences lucides, qui font de la musique un espace de vérité, de consolation - et d’espoir.
Les directeurs artistiques de la Geneva International String Academy, Sergey Ostrovsky au violon et Noémie Bialobroda à l’alto, sont rejoints par Eva Kobor au violon, Jonathan Gerstner et Auguste Rahon au violoncelle, ainsi que Ekaterina Bonyushkina au piano, pour offrir au public une interprétation alliant virtuosité, sensibilité et complicité.
Séparés par plus d’un siècle, Franz Schubert et Dmitri Chostakovitch partagent une même manière d’exprimer, à travers la musique de chambre, l’essence la plus intime de leur univers.
Tous deux trouvent dans le quintette une forme d’équilibre parfait - un espace où la rigueur du discours musical s’unit à la confession la plus personnelle. L’un compose à l’aube du romantisme, dans le pressentiment de la mort ; l’autre au cœur du XXᵉ siècle, sous le poids d’une époque qui soupçonne toute liberté.
Chez Schubert, le Quintette à cordes en do majeur D. 956, achevé en 1828, s’élève comme un adieu au monde. L’ajout d’un second violoncelle donne à l’ensemble une profondeur presque chorale: une architecture sonore ample, vibrante, où chaque voix respire et se répond dans un équilibre souverain.
Derrière la transparence des lignes et la clarté de la forme, on perçoit un chant suspendu entre sérénité et désolation. L’Adagio, d’une beauté bouleversante, semble abolir le temps ; les harmonies s’y déploient avec une lenteur infinie, comme si chaque note pesait d’un souffle d’éternité.
Un siècle plus tard, Chostakovitch, dans son Quintette pour piano et cordes en sol mineur op. 57, explore lui aussi cette tension entre lumière et abîme.
L’écriture contrapuntique, héritée de Bach, y devient langage de vérité : un dialogue tendu entre piano et cordes, où la densité de la fugue, la gravité du Lento et la rage du Scherzo traduisent l’oscillation permanente entre révolte et résignation.
Là où Schubert disait le pressentiment de la fin, Chostakovitch exprime la survie - celle de l’artiste dans un monde étouffé par la peur.
Ces deux quintettes, pourtant si différents, partagent une même architecture spirituelle. Tous deux unissent la rigueur formelle à une charge émotionnelle intense, l’intimité du dialogue instrumental à la vastitude d’un discours symphonique. Chez l’un comme chez l’autre, la musique dépasse le drame pour atteindre une clarté presque métaphysique : un lieu où la souffrance se transmue en beauté, et où la beauté, à son tour, révèle la fragilité du destin humain.
Ainsi se répondent, à travers le temps, Schubert et Chostakovitch : deux voix solitaires, deux consciences lucides, qui font de la musique un espace de vérité, de consolation - et d’espoir.
Les directeurs artistiques de la Geneva International String Academy, Sergey Ostrovsky au violon et Noémie Bialobroda à l’alto, sont rejoints par Eva Kobor au violon, Jonathan Gerstner et Auguste Rahon au violoncelle, ainsi que Ekaterina Bonyushkina au piano, pour offrir au public une interprétation alliant virtuosité, sensibilité et complicité.
Programme:
D. Chostakovitch, Quintette avec piano en sol mineur, op. 57
F. Schubert, Quintette à cordes en do majeur, D 956
Sergey Ostrovsky, Eva Kobor, violons - Noémie Bialobroda, alto - Jonathan Gerstner, violoncelle - Auguste Rahon, violoncelle - Ekaterina Bonyushkina, piano
Geneva International String Academy
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