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Samedi

17 Mai 2025
17 Mai 2025

Onbashira Diptych, deux chorégraphies de Damien Jalet à découvrir le 17 mai 2025 au Grand Théâtre de Genève,

Onbashira est un festival mythique organisé tous les six ans depuis mille deux cent ans à Suwa, dans les hauts plateaux de Nagano au centre du Japon. Pour célébrer le renouveau symbolique du Suwa-taisha, le « grand sanctuaire de Suwa », des milliers d’hommes dévalent le flanc d’une montagne escarpée sur d’énormes troncs d’arbres.

Le rituel d’Onbashira est donc synonyme de danger, mais aussi de bravoure et de dépassement de soi. Fasciné et inspiré par ce rituel et ses états de danger, Damien Jalet a tout naturellement choisi ce titre pour la soirée qui rassemble ses pièces Skid et Thr(o)ugh. À l’occasion des représentations de Mirage, (du 6 au 11 mai) sa première création pour le Ballet du GTG, le public genevois pourra découvrir ou redécouvrir ces deux pièces - montrées séparément au cours des saisons précédentes - lors d’une même soirée, comme souhaité par le chorégraphe.

L’occasion d’une plongée unique dans son univers esthétique. Dans Skid, une pente à 34° sur laquelle évoluent les interprètes évoque la montagne tandis que dans Thr(o)ugh, un gigantesque cylindre tournant rappelle le motif du tronc d’arbre. Les impressionnants dispositifs scénographiques, imaginés en collaboration avec le plasticien new-yorkais Jim Hodges, placent les danseurs entre maîtrise et déséquilibre, les forcent à lutter avec des forces qui les dépassent et les poussent, in fine, à se faire confiance.

La notion de danger est donc omniprésente, en particulier dans Thr(o)ugh que Damien Jalet a créée quelques mois après avoir été témoin des attentats parisiens de novembre 2015, dont on commémorera prochainement le dixième anniversaire. La pièce porte les traces de cette expérience de danger mortel: dans le cylindre rotatif sur scène, les interprètes se meuvent dans une corporalité entre mannequins de crash-test et fantômes, et l’immobilité devient synonyme de mort.

Oscillant entre verticalité et horizontalité, Skid semble plus apaisée. Sur la musique électro acoustique de Christian Fennesz, inspirée des symphonies de Mahler, les danseurs s’abandonnent et résistent, se relèvent et se laissent tomber, dessinant des lignes d’histoire physique entre l’apparition et la disparition. Parfois épique, dangereuse, humoristique ou émouvante, la pente de Skid interdit l’immobilité et crée une réaction en chaîne d’événements physiques et émotionnels.

Dans ces deux pièces, pour conjurer le danger, la relation physique aux autres est souvent le seul réconfort, que ce soit contre l’appel du vide ou dans ces moments inexorables où le temps et le lieu déterminent notre avenir.

Damien Jalet, chorégraphie - Christian Fennesz & Marihiko Hara, composition musicale
Ballet du Grand Théâtre de Genève

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